Bendana | Pinel Art Contemporain a le plaisir de présenter « United we rise part 2 », une exposition collective et évolutive.
Débora Bolsoni (Brésil) : L'installation (No name, but names), peut être comprise comme un groupe de personnes défilant en signe de protestation, ou comme un cimetière où les silhouettes de carton feraient office de pierres tombales. Des chariots portant les silhouettes impriment une instabilité sur l'ensemble. "Individuellement, ils n'ont pas de nom, mais ensemble, ils acquièrent une présence", dit Bolsoni. À première vue, les œuvres abordent le sujet du dessin et de ses frontières avec la sculpture, mais en y regardant de plus près, on remarque qu'elles traitent aussi celui de l’individu.
Dans les animations en photographie numérique Arquivo Fantasia [Fantasy Archive], Dias & Riedweg (Brésil ; Suisse) revisitent les archives des planches contact analogiques et l’activité professionnelle du photographe américain Charles Hovland. Pendant plus de 20 ans, Hovland a publié la même petite annonce dans le « Village Voice », proposant ses services pour photographier les fantaisies sexuelles des gens. Il a ainsi archivé plus de 3000 personnes dans des pellicules noir et blanc de 35mm. Dans la série de photographie Caleidoscópicas, Dias & Riedweg ont re-photographié les mises en page des magazines de nus masculins par Charles Hovland datant des années 1980-1990, à New-York. Les artistes ont installé un kaléidoscope entre leur camera et les mises en pages d’Hovland, en résulte des fragments de corps masculins. Ces effets évoquent ceux de la caméra analogique utilisé originellement par Hovland. Dias & Riedweg renforce l’effet kaléidoscopique grâce à des gravures au sable sur le verre encadrant la photographie finale.
Maria Friberg (Suède), interroge les notions préconçues d’identité dans la société contemporaine. La série Days of Eyes, réalisée à l'époque de la décision historique de la Haute Cour Européenne sur « le droit à l’oubli », représente des figures humaines dans une végétation tropicale luxuriante ; parmi les lianes, de lourds et inquiétants câbles noirs se confondent avec la vie végétale.
Au cours des dernières années, Adam Jeppesen (Danemark) a exploré différents matériaux et techniques d'impression. La couleur bleue obtenue par cyanotype, ainsi que le titre de la série, The Pond (l’étang), soulignent l’impression que ces mains, transférées du négatif au lin, flottent dans l'eau.
Le travail récent de Steven Le Priol (France) tourne autour de la question du réel et de son double, de la figure de l'auteur et des images ambiguës. La série de peinture Substitut entamée en 2019 est un déploiement de ce premier travail. Ici la question centrale est celle de la mimêsis de la peinture figurative. Le Priol s’attache à la question de la reproduction en choisissant de travailler à partir de « mauvais » modèles (sosies, statues de cire, pierres et plantes artificielles...).
Le travail de Niccolò Montesi (Italie) reflète la vie, l’architecture et le paysage de l’île isolée de Pantelleria. L’île sans source naturelle d’eau douce, la puise directement depuis la mer et la distribue grâce à un système d’aqueducs photographié sous différents angles par Montesi.
Volontairement pour laisser le spectateur approcher et pénétrer ses oeuvres, ou qu’elle-même puisse s’y projeter sans être complètement impliquée, Christiane Pooley (Chili) représente de nombreuses vues de paysages indéterminés. Pooley élabore des compositions qui mêlent différentes temporalités et, par la distance, traite également, comme en sous-couche ou dans une double surface, une actualité brûlante se référant à tous les déracinés que le monde connaît aujourd’hui.
Florencia Rodriguez Giles (Argentine) : Biodelica est une série de dessins sur la force de la vie (bios), qui se manifeste (delia) en tout, dans les corps, dans le plaisir de ceux qui en sont capables, dans l’imagination, dans les rencontres entre les espèces, dans tous les mondes qui s’inventent et émergent à chaque instant dans la biosphère.
Sandra Vásquez de la Horra (Chili) est connue pour son travail graphique sur différents types de papier recyclé et enduit de cire. Cet acte fait partie du processus de son dessin qui donne à la feuille une dimension matérielle supplémentaire. Si ses créations sont basées sur une vision de la vie, de la mort et de la sexualité subtile, fantaisiste et pleine d'humour, des résonances politiques sont parfois suggérées, évoquant avec retenue la violence du pouvoir.