Bendana | Pinel Art Contemporain a le plaisir de présenter "Force Majeure", la quatrième exposition personnelle de Maria Friberg à la galerie.
Dans sa série la plus récente, Force Majeure, Maria Friberg nous transporte dans un monde imaginaire qui contient des éléments réels. La mise en scène retient d'abord notre regard, puis le dirige vers la transformation astucieuse d'objets en architectures imaginaires.
Inspirée de paysages urbains, Friberg capture les villes dans une variété d'abstractions surréalistes qui éludent le temps et l'espace. Chaque œuvre représente une vision atmosphérique de l'architecture moderniste, dépeignant des paysages urbains construits avec des objets du quotidien, imitant New York, Miami, Detroit et le quartier chinois de San Francisco. Les lignes d'horizon créées par Friberg évoquent des dystopies urbaines en suggérant des voies de passage sans vie, des intérieurs vides et des rues solitaires. La pandémie a également jeté un voile noir et blanc sur notre monde, privant la vie de couleurs. La vue de la ville vide évoque non seulement les souvenirs de l'isolement et de l'aliénation causés par le confinement, mais réveille aussi le souvenir des rêves d’auparavant - dont la plupart sont à nouveau réalisables.
L'attrait esthétique ouvre la conversation avec l'œuvre. Au premier coup d'œil, il est clair que les images ont un fond de gravité. Imposé par une force majeure, le rythme rapide de la société urbaine est paralysé, l'humanité est contrainte de rester chez elle. La liberté de choix est supprimée et c'est l'espoir qui demeure - l'espoir d'une vie meilleure, sans restriction, sans limites, sans crainte pour sa propre existence. Friberg dépeint les rêves brisés de sociétés dont la vie a été brusquement bouleversée par la pandémie mondiale. Ces rues étaient autrefois pleines de vie, mais aujourd'hui seul un vent solitaire souffle, laissant le vide sur son passage.
Maria Friberg aborde des sujets sensibles d'une manière qui n'est pas intimidante, mais qui permet au contraire une réflexion profonde. Elle nous rappelle de nous reconnecter à une appréciation et une conscience profondes de la liberté de mouvement ainsi qu’à notre environnement.