BPAC Photo

Maria Friberg | Lake Verea | Alejandra Laviada | Niccolò Montesi | Caio Reisewitz | Miguel Rothschild | Peter Stridsberg
7
November
>
19
December
2020
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Dossier de presseVues de l'expoVidéo


Bendana | Pinel Art Contemporain a le plaisir de présenter « BPAC Photo », une exposition collective dédiée exclusivement à la photographie. De manière à faire vivre Paris Photo dans ce contexte inédit, la galerie présente une réunion éclectique portée par des artistes aux pratiques singulières. Illustrant l’éventail, des thèmes et des origines artistiques, présent au sein de la galerie, l’exposition se veut le symbole d’un médium multiculturel.

Dans la série Past Lines, Maria Friberg (Suède) fait de la cravate un symbole de domination masculine. Le faisceau complexe de cravates flottant dans le vide montre que cette structure historique s'effrite, qu’elle est prête à voler en éclats. Dans un monde en pleine mutation et traversé par des problématiques d’égalités, Friberg prône le changement. Alors, grâce à une approche sensible et poétique, elle illustre l’espoir d’un monde meilleur et d’un système de domination renversé.

Lake Verea (Mexique) est un duo d'artistes qui se concentre sur la recherche de la ruine de l’architecture moderne. Deux ensembles Gropius House, Lincoln Massachusetts 1937 et Breuer House, Lincoln Massachusetts 1937, de la série Paparazza Moderna, offrent un portrait des maisons individuelles conçues respectivement par Walter Gropius et Marcel Breuer. Grâce à une spontanéité rappelant des clichés volés de paparazzis, le duo personnifie ces architectures iconiques en montrant l’intimité et la préciosité. Durant le temps de prise de vue le duo échange ses appareils photographiques, fusionnant ainsi leurs deux subjectivités indépendantes en une identité combinée.

La pratique d'Alejandra Laviada (Mexique) est centrée sur la création d'œuvres qui naissent des intersections entre la photographie, la peinture et la sculpture. Créés à partir d’éléments de mobilier récupérés dans les marchés des banlieues de Mexico et réassemblés par l’artiste, ces cyanotypes s’intègrent dans une série plus large nommée Ensamble. Par cette étonnante pratique photographique, Laviada met l’accent sur la beauté abstraite dont recèlent ces constructions, et ainsi participe à redéfinir un dialogue entre photographie et sculpture, entre image et objet.

Niccolò Montesi (Italie) photographie les icones architecturales de la riviera adriatique à la manière de futurs souvenirs de la crise sanitaire actuelle. Concentré sur ses conséquences, Onda Azzurra est le témoin des « Summer Cities » abandonnées. Symbole, depuis les années 1970, de la période estivale et du tourisme de masse, les monuments de béton armé qu’il immortalise sont désormais celui du confinement et des restrictions. Alors, dans un contexte de fermeture au monde, les photographies de Niccolò Montesi incarnent la « fenêtre ouverte » d’Alberti, « par laquelle on puisse regarder l’histoire ».

Caio Reisewitz (Brésil) se focalise sur la composition de collages qu’il utilise pour former une critique de l’actualité écologique de son pays natal. Ce procédé devient chez lui une analogie de l’action de l’Homme sur son environnement. Angatuba s’inspire d’un paysage d’Amazonie et des cultures indigènes menacées par l’exploitation de leurs terres. Proche de la composition florale, son œuvre invite l’observateur à un voyage esthétique et engagé.

Dans cette dernière série nommée Apocalypse, Miguel Rothschild (Argentine) combine à nouveau deux références fondamentales pour tout son travail. Premièrement, il s’inspire du romantisme en tant que mouvement artistique du XIXe siècle mais aussi de la religion. Le paradis et l'enfer sont ici des antagonismes au cœur du travail de l’artiste. Au ciel romantique il oppose le feu latent comme une force démoniaque qui détruit tout, et matérialise cette destruction en brulant partiellement ses tirages.

Le travail de Peter Stridsberg (Suède) est autant photographique que scénographique. Toujours autour de la notion d’habitat, Stridsberg s’efforce de faire naître de nouvelles perspectives chez le spectateur. Par le biais de mises en scène, l’artiste développe une notion de foyer au point de rencontre entre fiction et réalité. Avec To pull yourself ahead and simultaneously move with a slow flight through the chest where our tender hands still keep us alive, il explore le symbolisme du chez-soi dans nos vies. Paradoxalement, l’individu de la photographie cherche un nouveau lieu de vie tout en restant attaché à la sécurité que lui offre son foyer.

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